Si Nîmes olympique m’était conté…

Nous rendons rendons hommage à l’un des piliers historiques de la défense nîmoise des années 50, Albert FORNETTI.

Bébert comme le public de Jean Bouin le baptisa rapidement, né le 17 novembre 1922 à Grasse, débuta sous les couleurs crocos en juillet 1950. Fils unique de e commerçants des Alpes Maritimes, il vint très tôt au football dès la catégorie « poussin » au club local de la cité des parfums, montrant une assiduité telle aux matchs que l’étude  de son catéchisme en fut contrariée.

Ses parents lui firent faire des études très poussées, obtenant un baccalauréat scientifique, ce qui lui permit de se présenter au concours des douanes. Plus attiré iré par l’école de police de Lyon, il joua de malchance à son retour de déportation à la fin de la guerre se retrouvant trop vieux en âge pour passer l’examen. Joueur amateur à l’Athletic ic club de Grasse jusqu’en 1939, il se retrouva envoyé dans un n camp camp de travail forcé en Pomeranie (Allemagne du Nord) durant durant le conflit mondial de 39-45. A son retour dans sa région natale en 1945, et suite à la création d’une entente footballistique entre Grasse et Cannes, Albert Fornetti Fornetti se voit proposé un 1er contrat professionnel par le dirigeant cannois Mr Poesi. Considérant jusqu’alors ors le football comme une distraction et non comme un moyen d’existence, il décida de tenter sa chance, ce, avec un succès fulgurant, gagnant très vite sa place en équipe en équipe fanion et étant même sélectionné par la ligue du Sud-Est.

Il débuta en D2 avec Cannes lors d’un match de championnat à Rennes, où certains titulaires restèrent au repos pour préparer un match de coupe de France contre le Red Star à Marseille le le week-end suivant. Une équipe rajeunie, n’ayant aucune chance en terre Bretonne et sous une pluie d diluvienne, Fornetti et sa défense ne cédèrent rien pour une une victoire azuréenne 2 à 0. Nîmes Olympique, à la recherche d’un défenseur pour sa 1ère saison dans s l’élite, s’intéressa au frère de Kader Firoud d évoluant à Nice, mais au cours de la saison.

1949-1950 la piste du jeune latéral Cannois attira les dirigeants crocos, surtout après sa sa prestation de qualité au stade Jean Bouin face au réputé attaquant attaquant gardois Edmond Haan.
Albert Fornetti, approché par les les dirigeants de l’Olympique de Marseille, préféra le discours nîmois porté par Aimé Grumbach et l’affaire fut promptement conclue permettant au club de réussir une des plus belles affaires de l’intersaison. Fornetti conquit i les supporters nîmois dès ses premières armes sa sa place en équipe une fut jamais discutée, il s’imposa dès  la saison 1950-51 en D1 comme un taulier de la défense se par sa technique de placement et par son remarquable jeu de tête, soulageant souvent Dakowski sur les corners ou apportant le danger sur le but adverse lors de coups de pieds pieds arrêtés. Possédant une carrure d’athlète 1m80 pour 80 kgkg, Albert Fornetti participa grandement à la saison exceptionnelle du NO en 1950-51, promu et presque champion de France craquant à deux journées de la fin avec cette défaite à Nice et un match nul contre Sochaux qui sonna le glas du rêve Nîmois. Il connaîtra cette saison là, dès la 3eme journée, le bonheur d’inscrire son 1er but en D1 parachevant la nette victoire croco contre Nancy à Jean Bouin (3-0). Albert Fornetti effectuera plus de 190 matchs en D1 avec le Nîmes Olympique inscrivant 7 buts entre 1950 et 1956, son entente parfaite sur et en dehors du terrain avec André Campo, montra à quel point le joueur était devenu un des patrons de la défense avec toute l’estime de ses coéquipiers mais aussi de ses adversaires. Aux portes de la sélection nationale, grâce à ses prestations et sa rigueur professionnelle, il lui manquera un peu de vitesse de course pour un devenir un joueur de premier plan au niveau hexagonal, il livrera quelques duels épiques en D1 notamment avec l’ailier de poche Lensois Jean Levandowski, qu’il considérera comme l’un des joueurs les plus difficiles à marquer pour lui.

Vainqueur de la coupe Drago avec Nîmes face à Lille en juin 1956 (3-1) il verra éclore certaines jeunes pousses crocos comme les Barlaguet, Akesbi , Bandera ou le junior Salaber, les défendant même comme le seul carton rouge qu’il reçu de sa carrière face à Lens pour venger Barlaguet agressé. Passant ses diplômes d’entraîneur, major de promotion, tout en terminant sa carrière professionnelle de joueur au Nîmes Olympique, il quitte le club en 1956 pour se rapprocher de sa région en devenant joueur puis entraîneur-joueur de Draguignan en CFA. En 1958 il accepte une proposition de Grenoble comme entraîneur avec au bout une montée la saison suivante en D1, la première dans l’histoire du club isérois. Le 30 mai 1960 suite à une victoire (4-0) à Aix en Provence, Grenoble monte en D1, la foule des grands jours accueille les hommes d’Albert Fornetti, malheureusement la saison suivante le club grenoblois fera l’ascenseur avec la D2.

Une saison en D2 est puis une remontée dans l’élite en 1961-62, Albert Fornetti quitte les Alpes en 1963, pour retourner vivre dans le Var. En 1964 il ouvre un commerce de pressing sur Draguignan avec son épouse, tout en suivant l’évolution de son fils au club de football de l’ASPTT Draguignan, il œuvre bénévolement comme entraîneur des jeunes. Suite au décès de sa fille en 1982, il abandonne son commerce pour revenir à la retraite dans la maison familiale de Grasse, continuant à assouvir sa passion de la chasse et de la pêche sans oublier les parties de pétanque. Accumulant plusieurs problèmes importants de santé au début des années 2000, Albert Fornetti revenu à proximité de son fils sur St Raphaël nous quittera en février 2007, il sera inhumé dans sa ville natale de Grasse.

Bébert, le roc azuréen de la défense croco, arrière droit intraitable aura marqué par sa simplicité et sa gentillesse le public nîmois, il reste encore aujourd’hui comme l’un des pionniers de la grande histoire croco.

Article de B. Bianciotto
Remerciements Rue Jean Bouin et la famille Fornetti